Dans ce court commentaire pour CGTN Reality Check, le sénateur Mushahid Hussain – président du Comité sénatorial de la défense du Pakistan, président de l’Institut Pakistan-Chine et membre du groupe consultatif des Amis de la Chine socialiste – compare et oppose deux des anniversaires de cette année : le 10e anniversaire de la progression de la Chine dans l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) et le 20e anniversaire de l’invasion américaine de l’Irak.
Mushahid décrit la BRI comme « probablement l’initiative diplomatique et de développement la plus importante lancée au 21e siècle… sur la connectivité, sur la coopération, sur la renaissance de l’ancienne Route de la Soie, qui, il y a 2 000 ans, était probablement le premier exemple de mondialisation reliant la Route de la Soie de la Chine à la Chine centrale. L’Asie, le Moyen-Orient et même l’Europe.
En revanche, il note que l’invasion de l’Irak menée par les États-Unis était « une guerre injuste, une guerre illégale, une guerre immorale, car elle n’avait aucune sanction de la part des Nations Unies, aucune sanction de légalité derrière elle ».
Et tandis que la Chine parle de connectivité et de coopération, « l’Occident, dirigé par les États-Unis, est obsédé par la militarisation des relations internationales, déclenchant une nouvelle guerre froide, parlant de contenir la Chine et de construire un nouveau modèle d’alliances militaires ». À cet égard, Mushahid attire l’attention sur les démarches visant à créer une « OTAN asiatique », aux côtés de l’AUKUS, du Quad et de l’alliance tripartite convenue entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud lors de la réunion de Camp David. Le sénateur conclut :
« Ces deux visions contrastées montrent que le monde se dirige vers une confrontation déclenchée par l’Occident, alors que ce dont le monde a besoin aujourd’hui, dans le monde post-pandémique, c’est d’avoir une approche commune, de faire face aux défis communs de manière collective. Et c’est ce que fait la Chine et c’est ce que souhaitent les pays du Sud : construire un avenir meilleur, sans suzerains ni outsiders. »
Nous réimprimons l’article et intégrons la vidéo ci-dessous.
Cette année marque le 10e anniversaire de l’Initiative la Ceinture et la Route – BRI, qui est probablement l’initiative diplomatique et de développement la plus importante lancée au 21e siècle. Et c’est ce qu’a fait le président chinois Xi Jinping lorsqu’il a parlé à Astana au Kazakhstan de la connectivité, de la coopération, de la relance de l’ancienne Route de la Soie, qui, il y a 2000 ans, était probablement le premier exemple de mondialisation reliant la Route de la Soie de la Chine à l’Asie centrale. avec le Moyen-Orient, voire avec l’Europe. Connectivité par le commerce et la culture entre les pays et les continents.
Et cette année, le 16 mars, et j’étais présent à ce moment-là, lorsque le président Xi Jinping a lancé l’Initiative pour la civilisation mondiale lors du Dialogue de haut niveau des partis politiques mondiaux. Dialogue entre les civilisations, respect entre les civilisations, coopération entre les civilisations, apprendre les uns des autres. Une coopération civilisationnelle qui contraste avec la vision autrefois présentée et très populaire en Occident du choc des civilisations.
Mais 2023 marque aussi un autre anniversaire, et si je puis dire, un sombre anniversaire, un triste anniversaire. Il y a vingt ans, les États-Unis lançaient unilatéralement une guerre en Irak. Une guerre qui était injuste, une guerre qui était illégale, une guerre qui était immorale, parce qu’elle n’avait aucune sanction de la part des Nations Unies, aucune sanction de légalité derrière elle. Il s’agissait d’une tentative d’intimidation et d’intimidation d’un pays pour des raisons idéologiques et géopolitiques.
Et ces deux anniversaires présentent aussi aujourd’hui à l’humanité deux visions contrastées. Je dirais que nous sommes peut-être à un point d’inflexion lorsque le centre de gravité mondial se déplace, lorsque nous sommes confrontés à des turbulences et à des transformations.
La Chine parle de connectivité et de coopération. L’Occident parle d’endiguement, de conflit, de confrontation. La Chine parle de modernisation, d’inclusion, de diversité et d’égalité dans les relations internationales. L’Occident, dirigé par les États-Unis, est obsédé par la militarisation des relations internationales, déclenchant une nouvelle guerre froide, parlant de contenir la Chine, construisant un nouveau modèle d’alliances, d’alliances militaires.
L’OTAN est en train de devenir une « OTAN asiatique ». L’OTAN parlait d’une menace de la Chine alors que la Chine ne fait pas partie de l’Atlantique Nord. La Chine est à des milliers de kilomètres de l’Atlantique Nord.
Ils parlent d’AUKUS, d’Australie, du Royaume-Uni, des États-Unis, d’une nouvelle organisation militaire. Ils parlent de Quad, qui est encore une fois une alliance militaire, et récemment le président américain Biden a accueilli les dirigeants de la Corée du Sud et du Japon à Camp David pour forger une nouvelle alliance, un autre pacte apparemment destiné à contenir la Chine.
Ainsi, ces visions contrastées se reflètent dans le modèle des relations internationales contemporaines. La Chine construit des ponts, et un bon exemple de cette construction de ponts est le rapprochement négocié par la Chine entre l’Iran et l’Arabie saoudite, qui étaient en désaccord au cours des trois ou quatre dernières décennies, et qui a déstabilisé le Moyen-Orient. Et grâce aux efforts de la Chine, il y a eu une normalisation, un rapprochement et un rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
À l’inverse, nous voyons les États-Unis et les pays occidentaux ériger des barrières fondées sur le protectionnisme et les droits de douane et tenter d’isoler la Chine. Ces deux visions contrastées montrent que le monde s’oriente vers une confrontation déclenchée par l’Occident, alors que ce dont le monde a besoin aujourd’hui, dans le monde post-pandémique, c’est d’avoir une approche commune, de faire face aux défis communs de manière collective. Et c’est ce que fait la Chine et c’est ce que souhaitent les pays du Sud : construire un avenir meilleur, sans suzerains ni outsiders.
Bibliographie :